Le 1er décembre dernier, Women’Up a organisé le premier colloque conçu par et pour la Génération Y sur les questions de mixité dans l’entreprise.
Devant de plus de 250 représentants de la Génération Y et du monde de l’entreprise, une séance de brainstorming géant de deux heures a permis de poser les premières pierres d’une réflexion autour de l’arrivée massive des « Yers » dans les entreprises, et ses implications en termes de management mais aussi ses conséquences sur les questions de mixité.
Pour son 1er colloque, Women’Up avait vu les choses en grand : 18 intervenants, dont 4 représentants de la Génération Y et une chanteuse jazzy, des Ken à moustaches et des Barbie à lunettes (ou l’inverse ?), de la nourriture spirituelle (un livre à dévorer) et de la nourriture terrestre (des petits carrés pas si carrés by Michel&Augustin à savourer), du mascara L’Oréal pour changer de regard sur la mixité, des débats parfois animés, un gong malicieux…
Au fil de débats et des interventions, c’est le portrait d’une génération impertinente et libre qui s’est dessiné, porteuse de valeurs qui infusent parmi toutes les générations. Francis Boyer, contributeur du site GénérationS, n’hésite ainsi pas à parler de véritable « culture Y ».
La Génération Y est tout d’abord apparue sans complexe sur ses propres attentes, parfois contradictoires.
Autour du triptyque « liberté, plaisir pognon » souligné par Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi, les « Yers » veulent tout : un travail passionnant mais pas trop prenant, une vie personnelle riche, des enfants, une sécurité matérielle, du challenge, du plaisir, et surtout… une part de bonheur. Augustin Paluel-Marmont, co fondateur de Michel&Augustin, l’a bien souligné : « J’ai décidé mais vraiment sincèrement tous les matins d’avoir une vie heureuse et joyeuse. »
Libre dans ses aspirations, la Génération Y l’est aussi dans son rapport à la mixité.
A en croire certains jeunes interrogés lors d’un micro trottoir, la différence hommes/femmes, surtout au travail, c’est un concept du 20ème siècle! Jeune entrepreneur, Guillaume Truttmann le confirme bien : plus que des hommes ou des femmes, son entreprise est composée d’individus qui construisent leurs parcours de vie, entre femmes « workaholic » et hommes tournés vers la réalisation d’attentes plus personnelles.
Alors, la Génération Y révolutionnera-t-elle la mixité ? Pas sans engagement ni volonté, nous ont rappelé nos invités. Mais tous les espoirs sont permis…
Enfin la Génération Y pose aussi de nombreuses questions ses employeurs.
Que dire de collaborateurs qui n’hésitent pas à changer d’eux-mêmes d’emploi tous les deux ans, qui sont prêts à quitter la ville et les costumes anthracites pour six mois d’aventures sac au dos ou pour se lancer dans l’agriculture biologique ? Comment travailler avec ces nouveaux cadres, qui poursuivent plusieurs actions en même temps, véhiculent l’image de leur entreprise sur Facebook, créent hors des schémas traditionnels d’innovation ?
Ces questions, nous les avons défrichées avec des experts de qualité : Yves-Louis Darricarrère (Total), Mercedes Erra (EuroRSCG) ou Armelle Carminati (Accenture). Mais nous avons aussi fait le choix de les ouvrir à la salle. Durant la séance de réflexion, les « Yers » ont été invités à inventer les contours du management de demain sous format tweet, grâce à l’outil Balloon.
Une façon de prouver à nos interlocuteurs que si la Génération Y est celle du « why » (pourquoi) et a bien démontré sa capacité à poser les question qui dérangent, elle saura aussi être celle du « how » (comment).
Un grand merci à tous nos intervenants (par ordre d’apparition) : Françoise Holder, Christian Nibourel, Emmanuelle Duez, Augustin Paluel-Marmont, François Fatoux, Céline Lazorthes, Nathalie Félines, Guillaume Truttmann, Yamina Benguigui, Patrick Boccard, Armelle Carminati, Yves-Louis Darricarrère, Mercedes Erra, Francis Boyer, Joan Burkovic, Anne Lauvergeon et Madeleine Besson.
Et pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’être présents, le colloque est en diffusion illimitée sur notre WebTV.