Fait bien connu, on ne peut pas être féministe, aka « hystérique », « enragé-e », « frustré-e »… et avoir de l’humour. Pourtant, nous nous sommes parfois surpris à laisser nos zygomatiques se contracter, à esquisser un sourire, voire même – une fois – à rire. Et, contre toute attente, il semblerait que nous ne soyons pas les seul-e-s !
A travers cette section « Les Féministes N’ont Pas d’Humour », nous vous proposons de mettre en lumière ces femmes et ces hommes humoristes engagés dont les premiers et seconds degrés nous ont plus, marqués ou interpellés, que leur renommée soit déjà construite ou qu’elle soit plus confidentielle.
Cette semaine c’est Thomas Wiesel que nous avons souhaité mettre à l’honneur.
Bien avant que l’humoriste suisse n’explose sur nos écrans avec sa chronique dans l’émission Quotidien, WoMen’Up l’avait déjà dans son radar depuis quelques temps. Car Monsieur Wiesel est féministe, en plus d’être drôle, et on ne vous cache pas que ça nous plait beaucoup.
En 2011, comme tout jeune qui se respecte, Thomas fait son job-out et lâche son poste de comptable pour se tourner vers l’humour. Et on peut dire qu’il a eu raison, puisqu’il a depuis fréquenté de nombreuses scènes dont celles du Jamel Comedy Club ou du Montreux Comedy Festival.
Ce que l’on apprécie tout particulièrement c’est que le jeune homme de 27 ans est un « vrai engagé » : il n’hésite pas à aborder les sujets les plus épineux avec un regard frais et un cynisme assumé. Il est une des rares personnes qui arrive à nous faire rire en parlant de viol, d’inégalités salariales ou encore d’harcèlement.
On vous a donc préparé une petite sélection de nos vidéos préférées :
On peut être féministe même si on a un pénis.
Est-ce que c’est vraiment le voile le problème ou ce ne serait pas plutôt les mecs qui les forcent à le porter ?
J’ai toujours été excellent avec les chiffres grâce à mes testicules.
Un petit compliment, c’est comme un bonbon. Ca fait plaisir quand ça vient de quelqu’un qu’on aime bien, mais quand ça vient d’un inconnu chelou dans la rue, on n’en veut pas.
On ne désespère pas de pouvoir retrouver Thomas Wiesel bientôt sur les scènes françaises ! Pour patienter, on reste connecté à la page Facebook de ce fan de basket qui confie rêver d’être grand et noir (une précision nécessaire car elle prouve je ne suis donc pas seule : j’ai toujours pensé que j’aurai dû être Beyoncé).
Une chance pour nous que le Suisse ait traversé la frontière car ils sont encore trop peu nombreux à s’engager pour les droits des femmes. Quand on vous dit qu’il faut être pour l’immigration !