Expatriée depuis 6 mois au Qatar, j’ai suivi mon mari avec mes 2 enfants sous le bras pour tenter l’aventure d’une nouvelle vie à 7 000 km de ma zone de confort, la région parisienne. Depuis mon arrivée, je suis confrontée à de nouvelles cultures et à un nouveau cadre de vie. Mais principalement, je dois mettre en place de nouvelles habitudes et surtout procéder à un grand changement de rythme.
Sur le plan professionnel, je suis passée de cadre supérieure dans une grande entreprise à femme au foyer. Serait-ce la partie la plus difficile de ma nouvelle vie? Oui sûrement, je l’admets. Pourtant, j’ai des projets plein la tête, des envies, des occupations à n’en plus finir… Et bien sûr, la possibilité de passer du temps avec mes enfants, de les « voir » grandir.
Alors oui, j’ai ressenti un peu d’amertume à laisser derrière moi cette vie de femme travailleuse active et un peu féministe sur les bords. Et plus encore quand j’ai réalisé que je lâchais tout ça pour devenir femme au foyer. Élevée dans les valeurs de la fierté du travail, la réussite sociale et l’autonomie féminine… Ça a pris du temps pour que je me fasse à l’idée.
En même temps, j’ai découvert dans ce nouveau statut une chose inestimable, dont je manquais en France : du TEMPS. Ce paramètre est tellement difficile à appréhender, quand on a que ça devant soi. Il devient étrangement plus difficile d’occuper ses journées. Surtout si comme moi on a un caractère qui tend vers la procrastination…
Je suis une personne à double culture italo-française. Par le passé j’avais déjà été confrontée aux différences et aux incompréhensions que génèrent les chocs de ces cultures. Je n’avais donc pas énormément de craintes sur ma capacité d’apprentissage de cette nouvelle « culture du Qatar » en tant qu’expatriée. Ce fut là une de mes plus grosses erreurs.
Chaque nouvelle journée ici est devenue une expérience à part entière. Ce qui hier était une routine est devenue aujourd’hui une aventure : faire ses courses, conduire, préparer le sac d’école… Je rencontre ici beaucoup de « problèmes » qui n’en seraient pas en France. Je subis des « chocs » culturels parfois des plus inattendus, et j’ai aussi de belles surprises…
Il est souvent dit que la femme est le pilier de l’expatriation, car elle détient les clés du succès de l’aventure. Car si la femme trouve son bonheur, alors l’expatriation est une réussite. Mais en réalité : grosse pression sur mes épaules !
Je vous propose de découvrir ensemble mes questionnements, mes doutes, mes joies et mes challenges au fil de mes prochains articles.